Avec ses ritournelles mille fois embrassées, La paume de sa nuque pluvieuse entre mes doigts, Imbécile et vivant, toujours trop à côté De mon ombre il avance, de sa bouche il me voit Impassible, presque mort, faire semblant d'écouter Le son triste et pesant de sa prudente voix Que mes yeux courageux avalent sans discuter. Voici donc la musique de la nouvelle joie ! Celle qui fait briller les murs des protégés Celle, peut-on le dire, qui fatigue parfois Les jardins florissant de tous les piétinés ? Voici donc le manteau de la nouvelle loi ! « Jamais, au grand jamais, tu ne dois dérailler Car la souffrance guette à deux pas de chez toi » Attention tout de même à ne point trop bailler. Voici donc la couleur de la nouvelle foi ! Adepte du discours qui se lève pour parler, Simplement pour parler, que l'hiver il fait froid Mais bien sûr, heureusement, beaucoup moins qu'en été. Alors voici l'espoir d'une nouvelle voie, Où le beau se mélange avec la saleté, Où l'amour bien souvent s'autorise le droit De sortir dans la rue sans le moindre bouclier. Encore quelques minutes dans ce si bel endroit, Où le temps des horloges ne souhaite plus exister, Où l'espace se resserre... n'ayant plus d'autres choix Que d'unir la moitié à son autre moitié...