De l'oreille à ta nuque, mon souffle vagabond se promène lentement jusque dans tes frissons, caressant le vertige d'un désir qui s'assemble ; je me perds dans ton cou mon amour, tu trembles... !
J'abandonne ma main quelque part sur ta peau, elle échoue amoureuse dans le creux de ton dos ; de mes lèvres, un jardin aux dix mille couleurs succombent à l'audace de ta bouche en sueur.
Le silence se fige, tu n'entends que mes doigts remonter puis descendre centimètres plus bas, au bord de ta pudeur, ultime hésitation qui cultive le fruit de nos deux frustrations.
Tu chavires quand je frôle l'envie de t'envahir, me voilà au service de ton moindre soupir qui ne peut plus attendre ! laisse-moi, par pitié, plonger dans l'océan de ton intimité.
Et ton souffle, toujours, cognant contre mon sang qui palpite... Ô secousses de nos cœurs rougissants ! Va-et-vient d'un aveu : que je t'aime mon amour... Permets-moi la cadence d'un aller sans retour.
Pour tomber, épuisés, dans le nid d'un câlin ; murmure de nos corps... Que je me sens si bien tout contre ton épaule, ce parfum qui sourit car je sais, grâce à toi, ce qu'aimer signifie.