Lorsqu’il prit le tournant Conseillé par l’enfant, Il croisa soudainement Le regard de l’homme fou : « S’il vous plaît, monsieur, arrêtez-vous ! A quoi sert-il de courir, les yeux verts dans le flou ? N’y a-t-il point de boussoles qui conviennent à Vos danses ? » Agacé par cette offense, Le sauvage s’arrêta, puis dans un silence, Il déclara : « Je n’ai que faire de vos pourquoi ! La vie, les faux choix, M’ont trop souvent brûlé les mains Car à force de penser à nos tristes voisins, J’ai fini par oublier la couleur des matins. » Indifférent à cette réaction, L’homme sans nom Déposa sur la table l’innocente question : « Tout cela me semble triste, Vide, et pour tout dire irréaliste ! La route de l’existence serait donc celle des égoïstes ? Quelle place pour l’amitié ? Quelle place pour la bonté ? » Alors, sans le moindre élan de générosité, Le sans-cœur répondit : « Demandez-vous, cher ennemi, Lequel de nous deux fait le succès d’autrui… »