Tout est rien, comme moi, cet être entre les pierres Ou une fleur fugitive dans un bel océan, Que mon œil te regarde, ô cruelle chimère ! Raconter aux aveugles les faiblesses de l'avant.
De l'après ? Clairvoyant, explique-moi le « pourquoi ? » Tes allures sereines au visage de l'enfant Ressemblent à tous ces dogmes qu'on appelle la foi Qu'aujourd'hui, en adulte, l'on transforme en « comment ? »
Le bien ou bien le mal, la force des faiblesses, La caresse piquante d'une joue un peu lisse, Quand donc entendras-tu, misérable promesse, Le calme un peu bruyant de mon âme créatrice ?
De passage, je l'ai vu te chanter le sublime... Court instant éternel, cette raison d'exister, Au travers d'une saveur, d'une note, d'une rime Se dresse devant toi le besoin d'écorcher.
Offre-moi donc ta peau le temps d'être mouillés, Salis, cassés, vidés, harmonie d'un seul vers, Une toute dernière danse pour ne pas oublier : Tout est rien, comme toi, cet être entre les pierres.