Comment t'appelles-tu ? Toi qu'on n'appelle plus que pour y déverser sa propre lâcheté ; te voilà responsable, mystérieux inconnu, de toutes les erreurs que l'on n'ose assumer.
« Les gens ne savent plus conduire ! » Leurs idées voguent de pire en pire, du piéton au volant, et quand l'un devient l'autre, inutile de chercher : le coupable, bien sûr « C'est pas moi, c'est les gens ! »
Disparu dans le flou des généralités, au besoin d'une case (étiquette de sourd), je deviens « on », toujours, pour toujours me cacher sous une peau qui ne sait plus comment faire l'amour.
On me dit, quand je pleure, de sourire à la vie ; on maudit la beauté, délaisse la tristesse ! Les gens préfèrent la paix, n'en déplaise à celui qui voudrait (Chut ! Secret...) pouvoir vivre sans laisse.
Regarde-toi grandir sous leurs accusations ; la part belle aux géants qui racontent les lois... Tuer les gens, pourquoi ? Pour un peu d'ambition ? Tu es « les gens » aussi, surtout ne l'oublie pas !
Alors qui est cet autre, tapi là dans le noir, respirant (le sais-tu?) l'air qui sort de ta voix ? Lorsque tu deviens l'autre à travers son regard, sais-tu, qu'à l'évidence, Sartre parle de toi ?