Notre foi en l’amour, en ce feu qui nous glace, Nos erreurs oubliées, réussites achevées, Amitiés envolées par ce temps qui efface, Nostalgie crapuleuse au comptoir d’un café.
Nos soirées arrosées par tant d’intensité, Cet espoir qui nous tient allongé, ou debout, Un boulot trop naïf pour être satisfait, Convictions adorées s’écroulant dans la boue.
Notre père, notre mère, un frère, un mal, une sœur, Nos absents colorés, installés quelque part, Une rencontre nécessaire pour soigner notre cœur, Ce destin insolant qui fait honte au hasard.
Les soleils, les nuages, de la neige sur Paris Le visage des passants qui s’embrassent sous la bruine, Un poème vite écrit pour rejoindre une amie : La vie donne, puis reprend, comme le dit Pascaline.