Le ciel gris des wagons raconte mon histoire, Circule dessous ma peau, dessine le comptoir D’une journée qui voudrait ressembler à l’appel ; Je n’ai baissé les bras que pour toi, que pour elle.
Les minutes ralentissent jusqu’à mourir de honte ; Regarde-moi lutter, je descends quand tu montes Combattre le virus de cette peur si ancrée Que personne ni personne ne pourrait apaiser.
La sens-tu dans mon ventre, creuser son raccourci, As-tu encore pour moi une bouchée d’empathie ? Ou te suis-je perdu dans les sanglots bavards Que pour voir dans mes yeux retomber ton regard ?
J’espérais mieux, tu sais. Je rêvais d’océan, Respirer sa surface à s’y plonger dedans, S’éteindre puis revenir, quitter rester partir Pour noyer le chagrin, décapiter le pire.
Mais la voilà monté à présent dans mon cou, La crainte passionnée qui me tue, tu t’en fous… Tu veux que je résiste, ô parfum de bravoure, Déguster ma tristesse : je veux que tu savoures…
C’est encore un échec, deux complices se sont joints ; Je t’ai promis sagesse, tu t’es trompée de train, Car l’angoisse de ma peur ne dispose que d’une crainte : Que le ciel des wagons conserve la même teinte.