Je me rappelle de ce moment, Comme si la vie me cajolait, Un bal masqué par le craquement, D’une beauté hallucinée. Elle commence toujours trop tard, En s’éteignant presque aussitôt, A peine le temps d’un seul regard, Que la voilà derrière mes mots. Le geste rapide, je la revois Lancer le poids de mes regrets Sur une morale presque sans voix Se délectant de ma lâcheté. La honte, le doute, et leurs jugements, Tous ces amis de haut quartier, Qui dansent le rythme d’un faux enfant, Me conduisant loin du pêché. Merci à elle, merci à eux, Pour ce virage sur ma route, Un doux mélange glaçant le feu, Qui a brûlé ce beau 15 août.