Dans le noir absolu, Les yeux plus déçus Qu’un savoir abattu, Il retourna sur la route De ces gens qu’on écoute, Afin de pénétrer le royaume du doute : « Évidemment puissant septique, Me voilà à tes côtés comme un destin tragique. J’ai vu l’absurde de ces musiques, Toucher le cœur ou la morale, Rencontrer l’homme ou l’animal, Et puis rien… Rien de plus normal Que de savoir ce que l’on sait. » D’un rire amusé, Le libertin des vérités Serra la main glacée De sa nouvelle recrue : « Salut à toi, jeune inconnu, Entre, je t’en prie, sois le bienvenu Dans mon humble demeure. Demain, nous chercherons le bonheur ! Mais pour l’heure, Raconte-moi cette raison Qui t’a mené à ma maison. » Pressé, l’homme sans nom Commença par la fin, Oubliant les matins Qui l’ont rendu certain : « Je veux bien chercher l’amour, Le jamais, le toujours, Et cette nuit mystérieuse au beau milieu du jour, Mais pourquoi ? Pour quel besoin ? » Alors, la bouche flottante, le sage homme soutint : « J’ai une réponse à cela : je n’en sais rien… »