La parole s'envole ; les écrits, avec elle, S’effacent sous la gomme d'une mort naturelle. À quoi bon commencer ce poème éphémère Sachant qu'il finira par trois points de poussière.
Ma douce, mon assassine, n'as-tu pas de regret À respecter la loi de la modernité? Souviens-toi de ces mots : Paris. Vendredi soir. Qui dansent à présent aux côtés du ringard.
Et pourtant je t'ai vu flirter toute la nuit Au milieu de mes vers comme s'ils étaient remplis De lettres vagabondes approchant l'horizon, Sans savoir que des larmes couleraient sous les ponts.
Ainsi ma peau recherche de quoi la rendre humide, Ainsi mes cicatrices se mélangent à mes rides ; Ou bien est-ce l’Amour qui n'est plus à mode Depuis que pour l’offrir, il faut taper son code?
Comment peux-tu trahir nos plus belles années? Oser dire que ma plume n'entend plus la beauté! Je t'en veux, infidèle, en deux mots, je t'envie D’être toujours collée contre la poésie.
Pendant que je m'éloigne le regard en arrière ; Le Grand Jacques reste en moi. Je ne peux rien y faire. Aurais-tu oublié que, de "chez ces gens-là", Personne ne s'en va... Personne ne s'en va...
Pardonne-moi alors si je dépose mes rimes Aux pieds d'une musique que la jeunesse anime. J’ai lutté sans répits ; à quoi bon continuer À écrire des poèmes que tu ne lis jamais...