Sous les rides de cet homme se cache une colère ; Apaisée par le temps, le bonheur se confond En une sorte de folie complètement arbitraire : Voici venu le temps des représentations. Derrière chaque vitrine installée pour distraire, Le vieil homme s'acharne à compter les moutons, Comme si, par arrogance, il voulait les soustraire A un autre destin que celui d'une fiction. Réalité oblige : le voilà à l'envers... Marchant sur une route de marchand d'opinion, Démaquillant les cœurs à coups de cœur ouvert, Aussi, sans trop d'espoir, il condamne les cons A craquer leur mensonge, oubliant que sur terre, Il est aussi de ceux qui respirent en prison, Rongé par un orgueil, à deux pas d'un cimetière : Ainsi s'achève donc le récit de ce pion.