Sur les traces du passé, la lumière de ma vie Éclaire mon chemin de sa naïveté. Derrière chaque silence, il fait naître le bruit D’une musique sans paroles qui rappelle le lycée.
Toujours à quelques mètres, le grand frère de ma vie Protège mon écorce de tous ces coups de haches. Marcher auprès de lui, me rend fort, me grandit Jusqu’à me faire quitter l’idée même d’être lâche.
A l’autre bout du monde, la fenêtre de ma vie Éveille mon esprit à d’autres habitudes. Un mélange de passion et de philosophie Sans un brin de morale, ni même de certitude.
Dans mon camp déjà rouge, le brasier de ma vie Enflamme mes printemps à grands coups de couteaux. Jamais, sous ses yeux, mon regard ne s’enfuit La jeunesse à la main, le cœur à fleur de peau.
Au fin fond d’une rivière, le reflet de ma vie Abandonne sur ma bouche le besoin d’être deux. Quand il touche mes larmes par sa seule empathie, Je m’écroule, il s’effondre, nul besoin d’aller mieux.
Quelque part ou nulle part, le fantôme de ma vie Observe mes dérives du haut de son balcon. Je la sens encore là, suppliant mes écrits De croire que l’avenir se passe bien de son nom.
En moi, partout, là et là, les piliers de ma vie Dessinent mon présent de toutes les couleurs. Il serait bien trop simple de leur jeter : « Merci ! » Je dirais donc simplement : « Au fait, à tout à l’heure ! »