Plus déterminé que jamais A sauver ses pensées, Il rencontra sur sa lancée La plus belle des femmes : « Pardonnez-moi, chère madame, Si devant vous, je deviens larmes. Je sais enfin pourquoi je vis, Et pourquoi j’ai tant péri Sous les fausses notes de l’harmonie. » Le regard bleu comme le soleil, La beauté sans pareille Crayonna à ses oreilles : « Tu te trompes mon garçon, Je ne suis dans tes yeux que pour faire naître l’évasion. » Surpris, l’homme sans nom Demanda à son cœur Les raisons mensongères qui l’ont mis l’erreur. Ainsi, oubliant sa pudeur, Il implora : « ô mon amour, pitié, achève-moi, Car si ce n’est pas toi La quête de ma vie, Je veux bien mourir à tes pieds, juste ici. » Émue par cette scène pitoyable, La jeune femme, de son âme charitable, Prit, dans un pardon, l’apparence du Diable. Et de toute sa laideur, elle déclara : « Voilà qui je suis, à présent relève-toi, Car la beauté est un silence qui rend aveugles Nos propres voix... »