Il y a ces moments arrosés de chagrin, Coup de foudre dans le vide ; Ah, mes amis perdus Reviennent comme revient la douceur du matin, Trois p'tits tours au milieu d'un oubli mis à nu.
Il y a ces moments abrités de candeur, Chaleureuse destinée à qui on a fait croire : « A genoux citoyens ! » Leurs joues contre mon cœur Résonnent jusqu'à périr dans les livres d'Histoire.
Il y a ces moments attrapés sur le sol, Misérables pensées, avant d'avoir vécues, Se balancent là et là, puis s'écrasent en plein vol. Ô prière silencieuse, merci d'être venue.
Il y a ces moments, qui durent... Encore... Tout l'temps... Eternelle musique, « Jeune idiot l'entends-tu ? Ce non-sens accroché au tombeau du présent, Qu'il me semble, par ailleurs, avoir déjà perçu ».
Il y a ces moments où circule le réel, « Par pitié, livrez-moi de quoi taire ce mal ! », Que je puisse transpercer de ma plume la plus belle Le regard de ces fous imprégnés de morale.
Il y a ces moments impossible à guérir, Pour toi, juste pour toi : gratitude infinie. Coulante et délicate, ma raison de grandir Me rappelle cette danse avec la poésie :
« Vers toi ? Vers toi dis-tu ? Ô Beauté si fragile ! N'es-tu donc revenu Que pour ces imbéciles ? »
Bien sûr, évidemment, je m'éloigne, pas à pas, Comment rester amour quand elle les choisit, eux ? Victoire ! Je désespère ! Me voilà près de moi ! Arrive donc ce moment où je vous dis « Adieu ».