Dis-moi qu’est-ce que je fous là, tout seul, si loin de toi A écrire ce poème, censé te dire adieu. Mais comment puis-je te dire ce que je ne pense pas, Sans avoir à mentir que je suis malheureux.
Malheureux comme ce rire qui résonne dans ma tête, Caressant les souvenirs d’une vie harmonieuse, M’obligeant, à mon tour, à jouer les poètes. Mon amour, réponds-moi, au moins es-tu heureuse ?
Heureuse comme cette peine que l’on nomme vague à l’âme, Aboyant discrètement mon besoin de tristesse. Et voilà que ce soir, je dépose mes larmes Aux pieds de ce saigneur qui t’a sacrée princesse.