Sous le tissu couleur barrière, cachée à l’ombre de la vie, Qu’elle soit tendre ou bien colère, ta bouche me manque aujourd’hui ; Malgré la chaleur de tes yeux et de tes courbes endiablées, Mon regard devient silencieux lorsque le sourire disparaît.
A quoi bon se déshabiller si au moment de t’embrasser, Mes lèvres cognent du papier à l’arrière-goût neutralisé ; Encore combien de temps, encore, avant de pouvoir envahir Tout l’intérieur de ton corps sans avoir besoin de l’écrire ?
Et puis les autres regarde-les, avec leur peau numérotée Disparaissant à vue de nez à force de se ressembler ; Tous -file indienne et marche au pas- ça crie tout bas, ça rit petit. Toujours ce mètre entre eux et moi : se trompent-ils de maladie ?
Si telle est la réalité, je me préfère dans ces mots Priant pour être démasqués par l’impiété de mes sanglots Qui restent libres de gicler à moitié nus dessous la Gomme Avant d’aller se confesser : « Tu n’es pas mort… Mais c’est tout comme. »
Que ces passants appareillés s’exhibent là ! Là, devant moi ! Que ton haleine empoisonnée vienne danser ! Comme autrefois ! Et si ce souffle est la dernière rime que tu m’auras offerte, Secrètement, je serais fier d’avoir crevé la bouche ouverte.