O jeunesse ennemie ! Pardon pour ma folie ! J’ai eu cette faiblesse de croire en tes journées, La lampe sous mes yeux, des vagues dans mon lit, Personne ne saurait dire que je suis un parfait.
O famille chérie ! Pardon d’être celui Voulant mordre la chair de ce joli pêché, Un bâton un peu sourd pour chasser mes envies, Et puis merde sur remède, je remonte loin du près.
O amis fidèles ! Pardon pour le roman Qui raconte vos cris aux travers de mes vices, La tendance harmonieuse d’un sourire qui vous ment, Fait de moi le héros d’un vieux feu d’artifice.
O village éperdu ! Pardon d’avoir lancé Le caillou de la honte dans ton bain d’eau bannie. Cette douceur anonyme parfumant notre été, Redescend trop coupable d’être morte à minuit.
O fantasme indécent ! Pardon, pardon, pardon ! Je me plie sous ton poids, je m’accroche à tes pieds, Plus haut que le ravin destiné à ton nom, Je m’envole au-dessous de mon conte de fée.