Ô page blanche innocente qu'à mon tour je pourris De mes lettres inutiles, regarde-les danser ! Sur ta peau véritable... un instant... je salis Le réel de fantasmes, et mes doigts de fumée Traversent ta beauté sans savoir qui je suis : Une espèce de crapule destinée à jouer Avec une page blanche trempée de poésie Qui refuse d'être seule ou bien accompagnée Dans le vaste pays de tous les incompris Qui refusent d'être seuls avec la Vérité. Alors donne-moi du temps, encore deux ou trois vies Pour jeter sur ton dos mon regard coloré, Afin que les idiots puissent montrer aux génies Qu'il ne se passe rien dans la réalité.