Putain que tu me manques et putain que j’suis seul. Où sont donc ces amis, si précieux, tant dévoués ? Et puis cette famille à qui je fais la gueule, Que fait-elle de ce drame que je n’ose cacher ?
Mais putain que c’est dur, que c’est dur d’avancer, Quand personne n’est là pour entendre mes cris. Je voudrais qu’on me pique, qu’on me taille les poignets Jusqu’à mordre la mort de ma meilleure amie.
Mais putain que j’en veux, à toi, à moi, à eux. A toi pour l’abandon, à moi pour mes faiblesses, A eux, tous ces proches soi disant vertueux Qui ne prennent pas la peine de pleurer ma détresse.
Mais putain que j’ai honte de saouler mon chagrin. Un verre et puis autre, le dernier et puis un autre, Je m’invite au clavier pour chanter tes refrains Et finir déchiré, bouteille vide, sans escorte.
Mais putain que c’est bon d’être si près de toi. Quand je touche le fond, c’est ta joue que je touche. Je t’embrasse d’une gifle, tu ne remarques même pas La pluie de mes paupières qui circule sur ta bouche.
Mais putain que je souffle de cracher mon venin Allez tous vous faire foutre ! Je ne m’excuse pas D’avoir mal, de penser que « chacun son chemin » Indique simplement que personne n’est là.
Un tout dernier putain adressé à la mort : « Désolé, petite conne, je n’ai plus peur de toi ! » Comme chacun le sait, je suis loin d’être fort Et pourtant je m’amuse d’avoir perdu la foi.