Si l’appel se fait rare, mon ami, rassure-toi, Tes minutes ont le temps de s’ouvrir au chemin ; Lui-même t’a conduit où beaucoup ne vont pas, Cette terre est la tienne, n’en déplaise à certains.
Evidente évidence, lucidité oblige : Te voilà face au ciel, les yeux presque aveuglés, Impossible d’être soi sans avoir le vertige, Sans connaître le prix d’être un être éveillé.
Un peu de nouveauté : l’existence se pardonne Car même dans la peur, la beauté colonise… Au bord du bord du vide, tes pas lourds qui résonnent : « Ecoutez-moi quitter le fond de la bêtise ».
Qu’il est long ce tunnel, ô seconde naissance ! Devant toi le devoir d’imploser le passé. L’adulte n’est-il pas un souvenir de l’enfance Que les astres ont offert à ceux qui ont osé ?
Encore quelques semaines, mon ami, quelques mois Pour trouver les remèdes que tu as cultivés, Nul besoin de potion, ta vie est juste là : Où l’avant, le plus tard, se sont entrechoqués.