Sans tarder, viens, partons, ma main sur ton épaule Et allons visiter la capitale des Gaules Voyons les bons côtés du plus poli des gônes : Guignol et son bâton guident entre Rhône et Saône Gnafron le vieil ivrogne, buveur de Beaujolais Pour manger une rosette dans un bouchon lyonnais Goûter une andouillette, une quenelle, un Jésus Et finir sans vergogne une cervelle de Canut.
Du haut de la Croix-Rousse, Jacquard a sa statue Ses métiers à tisser aujourd'hui se sont tus Leurs soieries ont cessé toutes leurs activités Souvenir sous la mousse des canuts révoltés Empruntons la pratique crémaillère du métro Jusqu'à l'Hôtel de Ville et la place des Terreaux. Des boutiques de tout style, l'opéra, les séjours Jalonnent la République jusqu'à la place Bellecour Où sur un socle en pierre se tient un cavalier Louis XIV en romain, dépourvu d'étriers. Reprenons le chemin du Vieux-Lyon à présent Et montons à Fourvière en passant par Saint-Jean Par le funiculaire joignons la Basilique Là, allumons un cierge devant une mosaïque Consacrée à la Vierge puis regardons la ville La soirée des lumières par delà la presqu'île Descendons la colline en simple pénitents Mais évitons la foule comme les vieux résistants En prenant les traboules qui passent au Vieux-Lyon Une brioche aux pralines et voyons le crayon Du Crédit Lyonnais qui pointe vers Part-Dieu Sa gare et ses commerces, sa mine sur les cieux Ce son, qui bouge et berce, sort de l'auditorium Mais est-ce qu'on connaît vraiment tout Lugdunum Si l'on n'a pas tourné au Parc de la Tête d'Or ? Vu les trams, les musées, le P4 et encore Bien sûr encourager, emporté par l'élan L'Olympique Lyonnais au stade de Gerland. Et puisqu'il faut partir prend donc un peu de soie, Un saucisson et sache en retournant chez toi De la gare de Perrache, passer par la fenêtre Une main en souvenir d'une drôle de marionnette.