Dans cet arrière pays, trône ce fier moulin Entouré de paysans, dont il moud le grain Un marchand malhonnête arrive à son perron Qui veut donner moudre, sa belle cargaison
Les sacs emplis d'ivraie, empoisonnent la meule Contamine farine, du bon grain des fermiers Qui jette l'opprobre à l'art du boulanger Le pain au goût amer, que les enfants dégueulent
On chasse le marchand, qui fuit et rigole Abandonne moulin aux inepties d'Eole Laissant tourner au vent, les ailes impavides Et pourrissent les blés aux lourds relents putrides
Le meunier mécontent, nettoie tout le moulin Regagne comme il peut des autres la confiance Et devant le marchand, fait preuve d'indulgence Face à ses larmoiements, reprend son sac de grain
Il ne te sert à rien, marchand et scélérat, Vouloir causer dégâts, aux œillères, sans jugeotes. Sage maître en ces lieux, te laissera, malfrat Contre ailes du moulin, te battre tel don Quichotte.