Bébé, tu es bien arrivé. Petit cou tiède et gazouillis, Ventre dodu et pieds légers, Tu chantes à mon cœur attendri. Nos regards se croisent – tu souris. Au temps de la dernière couche, Nous sommes partis pour la vie. Délicat Enfant, tu me touches.
Bête sauvage aux instincts nés D’un tourbillon, d’une jolie, Étincelante est ta gaité. Houle des sentiments subis Et des cauchemars endormis, Tes peurs te rendent farouches Aux câlins dans tes bras blottis. Innocent Enfant, tu me touches.
Tu peux vouloir, tu veux pleurer, Et en un éclair de génie, Œil pétillant, tu peux rêver. Tu gambades vers l’infini De l’Univers et des envies, Bouddha la nuit, hors de ta bouche, Le souffle serein s’établit. Sautillant Enfant, tu me touches.
Papa, Maman, tous réuni Sur le tapis des amuse-bouches, Dans l’arc en ciel tu finis, Déesse Iris, tu me touches.