Puisque la vie est brève et qu'il nous faut mourir, Comme dans le tourment du mystère insondable Nous pleurons de douleur ; c'est assez de souffrir ! Il est pourtant si beau ce monde détestable.
J'aime avec passion, dans mon goût du néant, Le soleil couchant quand, sur sa faible lumière, La nuit lève le noir. Dans le déclin mourant Des soirs clairs, Hosanna ! J'unis dans mon coeur fier
Les sentiments puissants aux couleurs diffuses De la lueur du ciel. Dans l'atmosphère claire Du crépuscule allant, je retourne à la Terre...
Ces uniques moments de sublime plaisir A l'éternité sont dérobés. Et le rire Du bonheur librement s'exhale, bruit, puis fuse...