Après être tombé dans un piège profond, J'ai creusé, de mes mains, dans ce maudit bas-fond, Une puante terre, horrible et résistante, Avec le doux plaisir des joueurs dilettantes.
Après de grands efforts, fournis, non sans courage, J’ai remonté le trou, j'étais dans mon jeune âge. Rétabli et confiant, j'ai repris le chemin, Je l'ai suivi sans craindre un autre lendemain.
Seulement, j'ai dû prendre une route sans fin, Quand donc ce jour trop long cessera-t-il enfin ? Je cherche à m’évader de ce désert d’ennuis, Dans cet endroit perdu, je n'attends que la nuit.
L’interminable attente au long de ces secondes Qui ne finissent pas ; cette nuit inféconde Qui nourrit tout le temps de ce grand jour banal, Plus tristes que l'ennui, me sont-elles fatales ?