C’est au seuil de ses bras halant de souvenirs, Abandonnée des siens emportés par la mort, Luttant contre les vents, les marées du vieux port Repoussant les jurons que profèrent les martyrs.
Sempiternelle vie dont le sable mitraille, De son phare ancestral aux rayons éternels Projetant au hasard une boussole aux mortels, C’est une âme qui naquit dans un champ de bataille.
Quel lare majestueux qui croise les saisons, Vivant d’iode et de sel au fil des lunaisons, Soulevant des échos qui chuchotent en cadence.
Elle sait miroiter au fond de la grisaille… Attirant les vaisseaux d’une telle véhémence, En espérant qu’un jour, on lise dans ses entrailles.