Fuir ce monde en voiture pour aller jusqu’au bout, Ne jamais s’arrêter jusqu’à son dernier souffle, Ni même ralentir et virer près du gouffre, Je suis hypnotisée et guidée par les roues.
Je vois enfin la fin, l’horizon du néant, Mon attelage « STOP » violemment par surprise Aux limites des terres d’une falaise éprise, Je suis au volant, face à moi l’océan.
Une ligne infinie traverse l’éternité, J’ouvre mes bras vers elle et me laisse enivrer Par son amour marin noyé d’iode et d’envie.
Je mélange mes larmes à ces gouttes de pluie, Oubliant la souffrance et le sang sur mes mains, Telle est la vie d’un phare… aussi seul et lointain.