Au fond d’un bois, un cor céleste On annonce un être qui dort Couchée ,de la vie s’en déleste, Sur sa monture au rythme preste Qui ne regarde que le nord.
Les étonnants miracles agrestes La protègent d’un commun renfort. Les courants d’air se posent en veste Sur la pureté manifeste De sa peau de maillechort.
L’invincible sommeil funeste Veut l’arracher à ses efforts Pour garder avec elle un zeste De cet éternel palimpseste Qu’est le temps traversé alors.
Lutter contre le mal qui reste Ne transperce pas ses dehors; Sa grâce que les dieux conteste Son front d’un infini modeste Ne faneront pas près de la mort.
Au fond du bois le cor céleste Crie l’agonie aux abords De la monture au rythme preste Qui brise le vent depuis l’est, Sur son dos un être qui dort.
Hantée, au fond sa sieste, Par la damnation du sort; Qui lui donna comme la peste Un jour qu’elle oublia le geste Qui précède aux plaisirs du corps.