Vos
poèmes

Et dans un champ marche une femme
De ceux qui vivent très peu la nomment,
Mais l’on sait, d’Edo jusqu’à Rome,
Que c’est Ombre Dorée l’infâme.

Oui, c’est Ombre Dorée la folle
Qui pose ses mains en poignards
Dans le torse de ses victimes.

C’est Ombre Dorée qui supprime
Sans sentiment et sans retard
Comme elle reçoit son pactole.

Ombre Dorée a des contrats
Sur des enfants et des malades,
Sur des docteurs et des prélats.

Sur les cléments et les ingrats.
Aucune vertu de parade
Ne les protège de son bras.

Funai, Kochi, Nikko, Aizu;
Ils peuvent fuir de partout, prier,
La supplier en beau Haikus,
S’entourer de mille guerriers,

Ils peuvent se taire ou bien crier
Elle fera tomber leurs cous.