Deux orphelins solitaires sur la route Sans le moindre pilier ni la moindre voute Proie de leurs réflexions et de leurs doutes Qui les soulagent et parfois les déroutent Ils enterrent leur mère qui fut ma sœur Elle fut une mère courageuse et une femme fidele Elle fut douce sincère et belle Par un doux sourire elle apaisait nos rares querelles Jamais je n’ai vu ma vie sans elle A présent elle git sous terre Auprès du bien aimé mari et de son adoré père Laissant en larme une pauvre mère La consoler seigneur je ne sais que faire A qui vais-je me plaindre oh ma douleur Tel un éclair tu as brisé à jamais mon cœur Laissant le vide et un énorme malheur Maudite douleur auparavant méconnue Oh mon dieu de marbre je ne fus point conçu C’est dans des mains de chair que la mienne fut reçue C’est par amour et par souffrance que je suis venu A mon sort je me suis résigné et je l’ai vécu De mes espoirs j’en fus réjoui et parfois déçu De la joie du vainqueur au désarroi du vaincu Suivre ton droit chemin seigneur je m’évertue La clémence est l’une de tes vertus Ton aide oh mon dieu je ne sais si je la mérite Ne serait ce que pour ces deux orphelins que j’hérite