Derrière la porte close Se cachent nos soupirs… Ils rebondissent En douces bulles de coton Sur les murs blancs De cette chambre qui est nôtre…
Nos bouches gourmandes Cherchent l’or à nos corps Et la fleur à nos peaux… Nos doigts jouent à l’envie Et arrachent à nos étreintes Des frissons de bonheur Comme le vent sur le blé…
Ma main se pose sur ta poitrine... Ton cœur se heurte Aux barreaux de sa cage, Comme un oisillon affolé Il cherche la sortie… Le petit chat ronronne et s’étire. D’aise il a sorti ses griffes Et imprime quatre sillons rouges Le long de ton épaule chaude…
Soudain, l’arc de nos corps Se tend de nos pieds à nos cœurs... L’archer a décoché sa flèche Et nous voici suspendus… Le temps nous offre parenthèse Entre le rêve et l’absolu…
Puis, comme au ralenti Nos corps flocons redescendent. Le silence nous enveloppe... Comme se pose un drap de soie Sur nos silhouettes étendues.
Une légère poussière d’ange se joue d’un rayon de soleil…