Comment donner aux mots, l'ampleur des sentiments, Glisser dans nos propos tout ce que l'on ressent. Rien de plus difficile que de dire que l'on aime, Que l'on est plus qu'argile quand le coeur est bohême.
J'ai plongé mon regard dans tes yeux bleus argent, En cherchant au hasard un sourire intrigant. Je ne connaissais pas, ni ton corps ni ta voix, Mais je t'attendais là, sans trop savoir pourquoi.
Et tu es arrivé dans ma vie doucement, Au nom de l'amitié tu m'as donné du temps. J'ai appris à connaître tes désirs tes tourments, Et mon coeur sans paraître a cogné autrement.
J'ai senti cet élan qui m'entraînait vers toi, Ce si doux serrement qui attise l'émoi. J'ai voulu résister sans le vouloir vraiment, Mon âme a chaviré et mis mon coeur à sang.
Tu as grandi ma vie et chassé mes malheurs, J'ai déserté mes cris, abandonné ma peur. J'ai vu briller mes yeux d'une toute autre lueur, Puis dessiné mes lèvres en bien d'autres couleurs.
Et quand dans le matin, lentement je m'éveille, Et que je sens tes mains, tout ton corps qui m'appellent, S'ouvre ma chrysalide, effaçant mes revers, Les souvenirs acides, et les instants déserts.