Domino
Depuis bientôt sept ans, ami de chaque instant,
Tu partages ma vie et me donnes ton temps.
Ton menton qui se pose, tout doucement sur moi,
M'enivre de chaleur et d'envie d'être là.
Petit amour fragile, et parfois difficile,
Tes colères sont immenses, toi mon monstre d'argile.
Ta jalousie aidant, tu me rends si coupable,
Quand parfois je m'en vais, que ton regard m'accable.
Je me souviens de toi, en ce matin d'hiver,
Lorsque je te cherchais dans ce grand lieu austère.
Tu étais si petit, courant parmi les tiens,
Quand tu m'as aperçue, qui te tendais la main.
Tu es venu à moi, sans jamais hésiter,
Confiant et intrigué, et là je t'ai aimé.
Bien diront des choses, se moqueront de moi,
Que m'importe leur prose, et leurs sourires narquois.
Bien sûr tu as ta place, d'ami mais bien spécial,
Je ne confonds jamais, l'homme, le règne animal.
Pourtant je te l'assure, à toi je peux tout dire,
Car jamais tu n'injures ni ne cherches à trahir.
Merci pour ces moments où tu as été là,
Que si discrètement, tu restais près de moi.
Sentant que mon moral se trouvait au plus bas,
Tu donnais ta présence et tes éclats de joie.
C'est vrai tu m'as fait rire, moi qui pleurais parfois,
Je te regardais vivre et imposer ta loi.
Et quand je me fâchais, tu détournais la tête,
Prenant cet air vexé comme le fait toute bête.
Tu vois, Domino, je n'ai rien oublié,
Ni mes tous premiers mots, ni le fil des années.
Et quand j'ouvre la porte au soir de mes journées,
Je sais que tu es là, guettant mon arrivée.