J’ai mal à la tête comme tant d’autres fois, La douleur qui s’entête à me tenir en proie A de sombres pensées, de tristes augures, Moi qui voudrais aimer sans craindre le futur.
Je n’ai jamais connu autre chose que cela, Pour toujours dévêtu et redoutant le glas. Elle est ma seule compagne, mon amie confidente, La geôlière de mon bagne qui me tue et me hante.
Elle n’est pas passagère, mon amie tant fidèle, Ma si douce étrangère qui m’enjôle et me veille. Elle anime mes jours de ses viles idées, Me console au détour d’une nuit agitée.
Je la connais par cœur cette triste amitié Où s’écoulent les heures sur ma vie atrophiée. J’ai perdu tout espoir d’enfin la recouvrer Cette santé notoire que souvent vous bravez.
Chaque jour je m’éveille et l’espoir renaît D’obtenir cet appel qui enfin donnerait A ma vie nouveau souffle et nouvelle envolée Que cette mort s’essouffle à me voir abdiquer.
Mais je me sens si mal à espérer qu’un jour Un autre moi défaille et me donne par amour Le plus beau des cadeaux, le plus cher des présents, Un cœur qui sous ma peau cognerait pour longtemps.