Partir vers d’autres lieux, se dévêtir en somme, De nos rires et nos jeux, de tout ce qui fait l’homme. Courir vers d’autres cieux, en espérant que là, Nous serons plus heureux bien qu’ait sonné le glas.
Espérer que ce monde soit en tout point le même, Qu’en cette terre profonde et sous les chrysanthèmes Nous retrouvions nos chers, qui éclairaient nos vies, Mais qu’une absence amère, a soudain assombri.
Se dire qu’après le vie il y a toujours la vie, Et que celui qui gît est un être endormi . Ne pas cesser de croire, bien que coulent les larmes, Toujours garder l’espoir que cesse un jour ce drame.
Sourire à ce passé, à nos conversations, Aujourd’hui délaissées, en points de suspension, Nous reprendrons leurs cours, en ce nouveau départ, Sous la clarté du jour, ou la chaleur d’un soir.
Garder les souvenirs au fond de nos mémoires, Pour mieux nous accueillir, ne pas nous décevoir. Veiller à tous ces rires, ces éclats de bonheur, Ne plus jamais vieillir bien que passent les heures.
Juste arrêter le temps pour que l’éternité, En cet ultime instant, ait cessé d’exister. Et prendre sur le cœur un pétale de ces roses, Eclatant de blancheur et à jamais écloses