J’ai lavé nos secrets à l’alcool de mon âme, Effacé les regrets et asséché mes larmes. J’ai brûlé ton courrier, soigné les ecchymoses, Pour enfin t’oublier, passer à autre chose.
J’ai rangé tes habits dans la malle en osier, Et recouvert le lit d’un vieux drap en jersey. J’ai fermé les volets, éteint toutes les lampes, Confinant à jamais ce cafard qui me hante.
J’ai balayé ma vie comme on jette un vieux sac, A moitié étourdie par l’éternel ressac, D’une marée meurtrie qui étouffe mes jours, Me laisse anéantie par aussi peu d’amour.