Le délire de ma vie, comment vous l’expliquer, Ce serait de partir vers une autre contrée. Un désert Ethiopien, accablé de soleil, Ou une île lointaine, égarée sous le ciel.
Je prendrais avec moi quelques bribes de vous, Un souvenir intense de nos rires de fous. J’emmènerais ces choses qui n’ont pas d’importance, Si ce n’est à mon cœur quand à vous je repense.
Je vêtirais mon corps, d’étoffes et de brocarts, De tissus chamarrés et de jolis foulards. J’ornerais mes cheveux, d’épingles colorées, Et mettrais à mes yeux, une poudre argentée.
Et puis je dormirais sans souci du demain, Je pourrais m’assoupir, me reposer enfin. Oublier tout ce stress et ses nombreux amis, Qui souvent nous agressent et abîment nos vies.
Je veillerais sur vous du loin de mon retrait, Si je ne peux vous voir, vous suivront mes pensées. Je vous ferais un signe, enverrais quelque oiseau, Pour apaiser l’absence et le manque de mots.
Et puis je reviendrais, après quelques années, Pour vous apercevoir, juste vous embrasser. Passer quelques instants en votre compagnie, Pour vous donner du temps, juste un peu de répit.
Le délire de ma vie n’est pas de ce monde, Ce n’est que rêverie, une idée vagabonde. J’aimerais tellement m’endormir dans vos bras, Et glisser lentement vers ce lieu qui n’est pas.