Les matins sont durs !!
Quand Paris se réveille, j’entends les trains passer.
Lentement mon sommeil fait semblant d’exister.
Je m’étends, je m’étire, dans ce grand lit défait,
Essayant de mentir à mon moi éveillé.
Le réveil se déchaîne, je lui dis « Tu te tais ! »
Et avec quelque haine, lui lance un oreiller.
J’aurais aimé dormir encore quelques instants..
Et je pousse un soupir car je sais qu’il est temps..
Qu’il est bien difficile de reprendre ses esprits,
Et mes yeux non dociles, sont encore tout bouffis ! !
Se dire qu’il va falloir, encore sortir dehors,
Retrouver la nuit noire et ce froid sur mon corps ! !
Vraiment ça n’me dit rien, Allez ! Je reste un peu.
Je me sens tellement bien dans ce lit voluptueux..
Ecouter le silence, quelques sons étouffés,
Et l’esprit en errance, je me mets à rêver..
Rêver à d’autres cieux, à d’autres galaxies,
Là où tout n’est que mieux, où il n’y a pas d’ennuis.
Pas non plus de patron, de dossiers, de souffrances
Plus de ces chef aillons qui embrument l’existence.
Mais de ce monde parfait, je ne fais pas partie.
J’ai encore tant de frais à payer ce mois ci..
Qu’il me faut travailler, aller gagner ma vie,
Plutôt que de flâner bien au chaud dans mon lit.
Alors, poussant ma couette et enfin résignée,
Je relève la tête, descends me préparer.
La conscience au radar, le geste machinal,
Je m’apprête un peu tard pour ce froid matinal.
Je referme la porte, laissant là derrière moi,
Quelques illusions mortes, et celui qui vit là.
Animal domestique toi tu as tout compris,
Car jamais tu ne quittes le douillet de ton lit..
11 Janvier 2005