Petit bout de femme, amusé de me voir, Tu tends les bras vers moi, que je te sorte enfin, De ce lit entouré de rêves et de brouillards, Où tu t’es reposée jusqu’au petit matin.
Tes yeux sont endormis, encore ensommeillés, Mais tu ris de bon cœur, accrochée à mon cou, Tu espères le jour, et tes jouets retrouver, Ces hochets colorés et ton singe filou.
Sur ta porte adossée, dessinée par mes soins, Une abeille épanouie sourit à ton passage. Nous lui disons : « bonjour » en agitant la main, Accompagnées souvent de ton doux babillage.
Et puis tes yeux s’allument, éclairés par la joie, De revoir cet ami qui s’étire lentement. Tu tends la main vers lui et penche ton minois, Pour qu’un peu il te frôle et ronronne tendrement.
Un matin comme tant d’autres me diront certains, Eux ne voient rien de plus qu’un début de journée. Mais je sais maintenant qu’aujourd’hui et demain, Sont autant de bonheurs avec toi partagés.