Il a tant de plaisir à parler de son bois, Avec un tel regard et ce feu dans sa voix. Je ne saurais vous dire l’émotion qui émane De ses nombreux discours, quand il parle au profane.
Difficile à décrire, ce lien original, Qui relit l’être humain, et le cœur végétal. Je ne peux exprimer le sensuel de ses mains, De ses paumes caressant les essences et les grains.
Il y a tant de passion dans ses gestes précis, Une telle obsession à redonner la vie. Amener au bois mort et à jamais figé Un tout nouvel essor, le brillant d’un reflet.
Je ne vois dans ses œuvres que l’amour du métier, Un talent qui s’exprime au fond d’un atelier. A l’abri des regards, et toujours mesuré, Il fait jaillir son art de cet endroit discret.
Il choisit avec soin les pigments, les couleurs, Faisant de ce dessin, un bijou, un chef d’œuvre. Et tout en marquetant les essences il applique, Tel un compositeur, ses notes de musique.
Il offre aux anciens meubles, nouvelle existence, Commodes et vieilles horloges qui bercèrent notre enfance. Aux anciens Ebénistes, il rend souvent hommage, Admirant ces artistes et suivant leur sillage.