Je ne peux te décrire la grandeur de ma peine, Quand je t’ai vu partir vers ces autres contrées. Déchirement de mon cœur qui aujourd’hui ne saigne Que pour n’avoir pas su un peu plus te garder.
Tu étais tant pour moi, dans ma vie de bohême, Un ami confident qui savait m’écouter. Tu savais m’apporter beaucoup plus que moi-même, Me donner de ton temps et parfois me porter.
Aujourd’hui ton départ ne fait que d’aggraver, Ce silence pesant qui habite ma vie. Je voudrais tant pouvoir un peu plus te parler, Te confier ces secrets dont jamais tu ne ris.
Mais nous sommes ainsi faits, pauvres êtres mortels, Ne sachant ni le lieu ni le jour du trépas. Et quittant cette terre attirés par le miel, D’une vie bien meilleure que la vie d’ici bas ?
Je te souhaite tout le bien que tu peux espérer , Un repos éternel fait de joies, de bonheurs. Que jamais ne se brise le lien tant serré, Qui unissait nos âmes et soudait nos deux cœurs.
A présent je te laisse, il est temps de partir, Il faut bien se quitter, et bien rendre les armes. Je viendrai quelques fois déposer sans frémir, Sur ta tombe un bouquet et verser quelques larmes.
