Y’a des jours où vraiment j’en ai marre de monter Sur ce truc délirant, pour me faire la pesée. Quel idiot a créé cet objet infernal, Cet engin détesté qui me met au plus mal ?
Y’a des jours où vraiment allumer la télé Est bien plus complexant quand on voit ces poupées ! Et ces pubs ridicules vantant avec ardeur La toute dernière pilule, le « bourrelets effaceur »…
Y’a des jours où vraiment je prendrais bien mes cliques Pour donner méchamment à certaines quelques claques ! Imaginez ces filles s’empiffrant de gâteaux, De glaces à la vanille, et sans prendre un kilo !
Y’a des jours où vraiment je voudrais m’en aller. Eviter les jugements, les regards appuyés De ces médecins courtois, qui indiquent chaque année L’ascendance de mon poids, sous mon air agacé.
Y’a des jours où vraiment j’aimerais tout brûler, Déchirer ces vêtements, pour gonzesses affamées. Les créateurs de mode feraient bien de penser, A créer d’autre codes, que je puisse m’habiller !
Y’a des jours où vraiment je suis plus qu’excédée, De passer tout mon temps les calories compter. Mais emplie de sagesse, je me suis résignée, A choisir des « Sveltesse » au rayon « allégés ».
Y’a des jours où en fait, quand je vois toutes ces filles, Ces soi-disant « bien faites », je n’envie pas leurs quilles J’aime bien mieux mes bourrelets , mes petits bras rondelets A l’air anorexié de ces « belles » décharnées.