Un soir, t'en souviens-tu? Novembre à l'agonie , Mortuaire atmosphère ! Point de femmes, ni enfants dans les rues, nul vie , Ö, mois éphémère ! L'un contre l'autre, sous un fresne dévêtu , Vois l'arbre pleurer , Lui,de ses branches, noble patriarche nu , Il me semble épier . De nos amours se file un cantique d'espoir , Pieuse mélodie . Toi puis moi ne savions, si ce n'est désespoir , D'arborer nos vies. L'un sans l'autre, un jour, sous un soleil de Juillet , Deux âmes étourdies ; Eveillé, je le suis! endormie, tu l'étais , D'orgueil et d'ennui . Le parfum de ton coeur,dans mes nuits solitaires , Le rosier se meurt . Je ne puis résister, il me doit d'être fier , Tristan en demeure .