C’est le temps qui bat mon cœur, Entends ces longs soupirs, Ces heures froissées, viles rumeurs Que tu retiens quand le jour expire.
Dis moi, sais tu ce printemps Qui s’attardait ici et là, rêveur, Ce murmure pressé du temps Qui s’enfuyait d’un air moqueur.
Tombent, lasses, les perles de pluie Et mon cœur, tu glisses, glisses. Dans leur reflet, déjà l’oubli, Ton battement fragile et complice.
En as tu l’oublieuse empreinte Quand le rêve retient la nuit, Balbutiement d’une étreinte Qui, d’un geste, éclaire l’infini.
Je sais le parcours du vent Qui s’en va aveugle et troublé, Où vont les chimères, pays dormant, Où se perdent les songes inanimés.
Et dans les crépuscules amers, Quand succombe l’écho des choses, J’entends à tes battements l’heure dernière Et l’ourlet délicat de la nuit qui se pose.