J’ai vu souvent la mer, quand l’autre en moi n’écoutait plu Rouler sous des soleils couchants dans ses draps d’écume, Au plus profond d’un songe, qu’un vent bavard allume, Arrimant ses plaintes dans les bras d’un automne nu.
La douce lumière rêvait sur l’aube dévoilée, Se dégrafaient sans effort, les heures, d’un pas ému, Mon regard était en un vaste rêve, retenu, Le ciel, de ses nuages, en faisait un décolleté.
Que dit la mer, quand tout se pare d’un peu de tristesse, De mes vagues soupirs qu’elle emporte sur ses lèvres, Quand mes nuits trouvent leur écueil, sur mon front en fièv Et que descend en moi l’ombre revenant sans cesse.
Quel est ce sanglot frappant toujours à ma porte, Ces larmes, dont les yeux, ailleurs, un jour se sont perdues Mon ange, mon amour, la mer c’est toi en moi revenue, Quand le jour souffre et que le temps nous emporte.