Dans l’aube sanctifiée des roses, Aux vapeurs matinales en-allées, S’élançant en un soupir profond S’attardent de vieux murmures, Prières d’autrefois errantes Qu’aucune ombre athée N’a pu recouvrir de silence, Et sous leurs corolles entrelacées, Pareilles à des mains jointes Qu’un ange aurait façonnées, L’ébauche d’un songe divin, Dans les profondeurs pourpres, Aux premières saintes matines. Dans l’aube sanctifiée des roses, Chemine en un parfum unique L’onde des saintes prières, Lueurs étranges qui pénètrent l’âme Des morts et des vivants. Ô roses enfants qui venez, Bourgeons tendres, évanescents, Sur la ramure des colombes, J’écoute vos mémoires Sanctifiées par Dieu le père Se dissoudre en nos âmes, J’écoute le bavardage du silence, Le sursaut d’un pétale fragile Où rayonne l’esprit de Thérèse Dans les caresses du vent. Ô roses qui la savez si pure, En votre chemin lumineux, Je rend grâce à Dieu le père De l’avoir fait sainte pour l’éternité.