Parfois je crois ranger au fond de moi-même, Au bout d’un grand escalier des mortes saisons, Un ciel bleu, un volet que l’on referme, En criant dans d’étranges silences, ton nom.
Puis je vais, timide, en l’air secret du jour, En disant que la nuit, le jour, se ressemblent, Que le vent malin, emportant les amours, Ne viendra pas là où nous marchons ensemble.
Mais de nouveau, lorsque parait la lumière, Ce matin dont la robe s’endeuille des heures, Je sens l’affreuse torpeur, son œil sévère, Et je m’enferme en de vieilles douleurs.
Parfois je crois ranger au fond de moi-même, L’enfant nu qui ne voulait pas d’un éveil, Ce gouffre d’où je viens, où je vais mon terme Et l’ombre se penchant sur tous mes soleils.