La Veyle venue de l’aurore s’épuise à l’aube des moulins Miroir de la Vouivre elle serpente au milieu des champs La lune si repose majestueuse posée sur le silence. De la rivière calme, la brume fait apparaitre l’âme d’Élisa.
La Magie du lieu unit la Veyle et le restaurant Georges Blan Une frêle libellule d’or se pose sur un verre de cristal. Saint grâle, cœur Margo, sang des déesses, rubis de Satan. La cave est temple des vignes et miracle de Cana.
Les tables sont des hôtels dressés au dieu Bacchus. Recouverte d’une nappe d’un blanc dimanche. De plates saturnes de porcelaine font jaillir l’étincelle
Le feu de la Saint Jean incendie les armoires de bois cirées Des nuées de papillons d’argents scintillent les carafes. Des dragons de mille couleurs sortent des vases. Et les poutres des plafonds sont palais d’hirondelles
Clameur des marchés et vapeur des bateleuses. S’échappe du tumulte incessant des cuisines. Jour de Saba les apprentis sorciers au couvre-feu. Les fumées épaisses des Sarrasines survolent les toits De leur âtre bouillonne la marmite des secrets d’antan
Le vent sur la place de Vonnas est bruits et murmures Il propage les bruits d’autrefois et les souvenirs. Sur le clocher le coq de fer tournoie dans l’azur bleu. Sous un soleil éclatant comme du charbon ardant Carillonnent les bouteilles dans les cassiers de bois.