Mon ombre, un bon matin d’été au soleil argenté M’a abandonnée pour suivre un courant d’air Pour jouer la fille de l’air avec un vent glacé Et enfin s’écarteler sur un cadran solaire
Je l’ais aperçue sur un blanc cerisier Cet arbre de confettis, rouge de mille sourires Puis se balancer à de glycines parfumées Et disparaître dés que le soleil commence à rougir
Ombre sentinelle fidèle gardienne de soleil Ombre féline et jalouse dans le clair de lune Elle n’observe jusque dans mon sommeil Mystérieuse muse étoile dans la brume
Puis elle m’est revenue surgissante de grands blés Se glissant derrière les rideaux, belle ombre chinoise Pour enfin se multiplier de tous ses lustres allumés Pour disparaître sous un canapé framboise