Les sales adieux
J’ai aimé avec toi, parcourir les chemins,
Savourer la nature, en caressant ta main,
Partager en riant tous ces tendres festins,
Dans le creux de tes reins, recevoir tes câlins.
Oui, je t’ai tant aimé, mon "petit scarabée",
Tour à tour comme ami, amant ou sigisbée.
Aujourd’hui je ne suis plus, le cher "tititaï",
Celui avec qui, tu partis en pays Thaï.
Toi qui voulais que l’on reste très bons amis,
Vois Aurélie, dans quel triste état tu m’as mis !
Je suis blessé, amer. Quelle vile trahison !
Tu jettes mon cœur en une sombre prison.
Que je suis déçu par tous tes mensonges,
Je ne te reconnais plus au fond de mes songes.
Aurais-tu tellement de haine à mon encontre,
Jusqu'à me faire regretter, notre rencontre ?
Les ai-je mérités ces rudes châtiments,
Qui me mènent ici, à de sots reniements ?
J’aimais la naïade, j’ai cru au trop bel ange,
Je crains ta baignade, à présent dans la fange.
Vas-y, continue, sous ton masque de salope,
A danser la salsa dans tes nuits interlopes.
Tu l’attraperas, le gras lascar de tes rêves,
Mais de tes grands yeux, encore, coulera la sève.
Le jour viendra, où, dans ton lotissement,
Tu ne seras plus, qu’un vilain tas d’ossements.
Alors là-haut, Il saura bien quoi en faire,
A jamais ton âme brûlera en enfer.
Je ne suis pas fier, de céder à la colère,
Mais il me fallait les faire, ces pauvres vers.
Je pleure maintenant, lisant ces sales adieux,
Toujours, tu sais, me hanteront tes jolis yeux.